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Les bons emplois sont trop difficiles à trouver

Nous méritons tous un bon emploi comportant un salaire et des avantages sociaux acceptables. C’est également difficile de trouver un travail stable. Le coût de la vie rend la vie inabordable pour un trop grand nombre de Canadiens et Canadiennes. Appuyez la création de bons emplois.
Ajoutez votre voix

Les syndicats du Canada s’efforcent de créer de bons emplois pour tous.

Salaires et travail justes (normes fédérales)

Nous connaissons la valeur d’un bon emploi stable.

Pourtant, au Canada, les emplois précaires à temps partiel et à contrat augmentent. Bon nombre des emplois créés de nos jours sont précaires et peu rémunérateurs. Même des travailleuses et travailleurs très instruits et très spécialisés font face à la précarité car 1 professionnel sur 5 occupe actuellement un emploi précaire.[1]

Les travailleuses et les travailleurs doivent être traités de façon équitable et recevoir un salaire suffisant pour vivre. Le gouvernement fédéral doit rétablir un salaire horaire minimum pour les personnes travaillant dans des secteurs sous réglementation fédérale. Le salaire initial doit être d’au moins 15 $ l’heure et doit augmenter grâce à l’indexation.

De plus, nous incitons le gouvernement fédéral à éliminer les facteurs qui encouragent les employeurs à exploiter la main-d’œuvre. Il s’agit notamment d’éliminer les avantages relatifs à la masses salariale et aux impôts qui incitent les employeurs à classer des salariés parmi les entrepreneurs indépendants. Le gouvernement doit s’assurer que la loi soit mise en application uniformément afin que les employeurs qui violent les normes du travail en soient tenus responsables.

De nos jours, un grand nombre d’entre nous effectuent plus d’heures de travail qu’avant. Quand nous rentrons à la maison après une longue journée, nous méritons bien de nous détendre. Cela signifie que nous ne devrions pas avoir à jongler avec des obligations familiales en même temps que nous tentons de répondre à des communications ayant trait au travail en dehors des heures normales de travail. Il faudrait empêcher les employeurs de punir les employés qui ne répondent pas à leurs appels pendant leur temps libre.

En outre, le gouvernement fédéral doit investir dans la main-d’œuvre canadienne en s’assurant que ses membres reçoivent les prestations qu’il leur faut pour réussir.

Nous incitons le gouvernement fédéral à élargir les prestations publiques, universelles et transférables telles que l’assurance-médicaments, les pensions publiques, l’assurance dentaire et les services de garde à l’enfance.

De plus, nous devons en faire beaucoup plus pour soutenir les personnes qui travaillent dans l’économie à la tâche, les pigistes et les personnes qui occupent des emplois atypiques. Le gouvernement doit plus précisément collaborer avec les groupes industriels, les plateformes numériques, le mouvement syndical et les travailleuses et travailleurs vulnérables à l’établissement de couvertures collectives sectorielles et à employeurs multiples afin que personne ne tombe entre les mailles du filet.

[1] https://www.policyalternatives.ca/newsroom/news-releases/more-1-5-canadian-professionals-precarious-jobs-report (en anglais seulement)

Équité salariale et en matière d’emploi

Les travailleuses et les travailleurs attendent et méritent une rémunération égale à travail égal. C’est un droit fondamental. Pourtant, les entreprises pratiquent la discrimination en matière de rémunération et d’avantages sociaux selon la nature de l’emploi. Le gouvernement fédéral doit assurer la justice en interdisant aux entreprises d’offrir aux employés à temps partiel, occasionnels et temporaires une rémunération et des avantages sociaux inférieurs à ceux des employés permanents à plein temps accomplissant le même travail. Les personnes occupant des emplois à temps partiel, occasionnels et temporaires ont droit à la même rémunération et aux mêmes avantages sociaux que les autres personnes accomplissant le même travail qu’elles.

Si les femmes gagnent en moyenne à peu près 87 cents par dollar que gagnent les hommes, le racisme systémique et les préjugés sont tels que les femmes racialisées gagnent encore moins. Les femmes racialisées ne gagnent en moyenne que 58 cents par dollar que gagnent les hommes non racialisés.[2]

En outre, la transphobie est répandue en milieu de travail et dans les procédures d’embauche. Environ 50 % des personnes trans gagnent moins que 15 000 $ par année.[3]

[2] Persistent Inequality.pdf(en anglais seulement)

[3] https://www.macleans.ca/society/for-transgender-women-the-pay-equity-gap-is-even-wider/ (en anglais seulement)

Formation

Nous assistons à l’évolution nécessaire de différents lieux de travail en fonction des changements climatiques et de l’automatisation. C’est pourquoi la formation est un investissement nécessaire et judicieux.

Les travailleurs et les travailleuses qui suivent une formation et qui accroissent leur degré d’alphabétisation et leurs compétences professionnelles gagnent des salaires plus élevés parce qu’ils acquièrent des possibilités d’emploi et d’avancement. Les employeurs indiquent qu’ils n’investissent pas suffisamment dans la formation professionnelle parce qu’ils craignent que leurs concurrents leur ravissent leur main-d’œuvre spécialisée. Il nous faut des politiques publiques apaisant la crainte de parasitisme et permettant de voir à ce que tous les employeurs contribuent à la formation de la main-d’œuvre.

L’imposition d’un impôt d’un pourcent sur la masse salariale des employeurs qui n’ont pas investi dans la formation professionnelle, comme celui qui existe déjà au Québec, permettrait d’atteindre cet objectif.

Pour favoriser l’implantation d’une culture de l’éducation permanente et aider les employées et employés à s’adapter à l’évolution de la technologie et des compétences exigées, il faut permettre aux travailleuses et travailleurs de prendre des congés annuels de formation afin de perfectionner sans cesse leurs compétences.

Assurance-emploi

La personne qui se trouve entre deux emplois ou que des troubles de santé empêchent de travailler a besoin de soutien. Personne ne décide de tomber malade. Même si tous les travailleurs et travailleuses paient des cotisations d’assurance-emploi (AE), un trop grand nombre d’entre eux n’ont pas droit à des prestations d’AE si leur emploi prend fin.

Le gouvernement devrait fixer un seuil universel permettant à toute personne ayant accumulé 360 heures de travail ou plus de recevoir des prestations ordinaires d’AE.

Actuellement, les montants des prestations d’AE sont trop bas pour qu’on puisse en vivre. Il y a lieu de hausser le niveau des prestations pour qu’il corresponde à 60 % de la rémunération jusqu’au maximum afin que les prestataires puissent subvenir à leurs besoins jusqu’à ce qu’ils trouvent un autre emploi ou réintègrent leur emploi.

En dernier lieu, le gouvernement devrait accroître le nombre de semaines que durent les prestations de maladie de l’AE et améliorer celles-ci dans le cas des travailleurs et travailleuses atteints de maladies épisodiques ou de longue durée.

Écart salarial entre les sexes et services de garde accessibles à un prix abordable

Le Canada doit s’appliquer sérieusement à combler l’écart salarial entre les sexes. Les employeurs doivent être tenus d’indiquer les écarts salariaux attribuables au genre ou au handicap afin que nous puissions exiger qu’ils rendent des comptes à leur sujet.

Nous savons que l’accès à des services universels, de qualité et à prix abordable d’éducation et de garde des jeunes enfants accroît la participation des femmes à la population active. De plus, comme nous l’avons vu au Québec, l’amélioration des prestations parentales est un important facteur de comblement de l’écart salarial et en matière d’emploi entre les hommes et les femmes, comme l’est le fait d’accroître les congés parentaux réservés aux parents n’ayant pas accouché.

Travailleuses et travailleurs temporaires et migrants

Il arrive souvent que les travailleuses et travailleurs temporaires et migrants accomplissent le travail le plus ingrat et le plus dangereux du Canada.

La manière dont nous traitons les travailleuses et les travailleurs les plus vulnérables témoigne de notre identité nationale.

Nous devons faire mieux.

Nous pouvons commencer par nous assurer que les travailleuses et travailleurs migrants puissent échapper aux employeurs abusifs sans compromettre leur droit de vivre et de travailler au Canada. Les travailleuses et travailleurs agricoles, y compris les migrants, doivent avoir le droit de se syndiquer et de négocier collectivement. De plus, le gouvernement doit revenir sur la décision de 2012 de rendre le personnel saisonnier migrant inadmissible aux prestations parentales en dépit du fait qu’il cotise à l’AE.

Nous incitons le gouvernement du Canada à collaborer avec les ambassades de leurs pays d’origine pour voir à ce que les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires soient informés des droits qu’ils ont au Canada.

Nous incitons également le gouvernement du Canada à collaborer avec les provinces pour instituer un système de délivrance de permis aux recruteurs étrangers (comme l’ont fait plusieurs provinces) et un système d’enregistrement des employeurs.

En dernier lieu, les travailleuses et les travailleurs migrants méritent une voie d’accès à la citoyenneté parce que quiconque mérite de travailler au Canada mérite bien d’y vivre.